Soldats de mémoire

La Der des Ders n’a pas encore sonné son glas. Lazare Ponticelli, notre dernier vétéran s’est éteint il y a 10 ans déjà, mais le souvenir des sacrifiés est bien vivant.

La Première Guerre mondiale, considérée comme la plus sanglante de l’Histoire, a laissé derrière elle un désastreux bilan : 18 millions de morts, soldats comme civils, 21 millions de blessés, plus de 70 pays concernés. Cent ans plus tard, des hommes et des femmes ont fait de cette guerre leur passion, ressuscitant les silhouettes de ceux qui sont tombés au front. Les anniversaires des grandes batailles sont l’occasion, pour eux, de se retrouver, en tenues de soldats français, anglais, américains ou allemands, pour reconstituer des bivouacs, faire des marches commémoratives voire rejouer les scènes de l’arrière-front ou de l’affrontement.

Chacun, de près ou de loin, par sa propre histoire familiale, par celle de sa région, ou tout simplement par sa propre conception de l’héroïsme, à été marqué par la Première Guerre mondiale. J'ai suivi lors de plusieurs événements marquants du centenaire ceux qui se surnomment les «soldats de mémoire» afin de comprendre les raisons qui les poussent à rejouer cette période tragique de l’Histoire.

A travers le dispositif du portrait posé, seuls devant l’objectif, ils ont ici la liberté d’incarner pleinement leur personnage. Dans un cadre épuré, sans éléments perturbateurs, la précision de leurs accessoires et de leurs attitudes devient troublante.

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